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Présidentielle 2022 : chez Les Républicains, un premier débat courtois sans vainqueur

Ils avaient juré qu’il n’y aurait pas d’invectives. L’ambiance, disaient-ils, avait changé depuis la primaire de 2016, où les phrases assassines avaient été légion. Vacciné, le parti Les Républicains (LR) avait, expliquait-on, appris de ses erreurs. Promesse tenue lundi soir 8 novembre, lors du premier débat des prétendants de la droite à la candidature pour le scrutin présidentiel de 2022.
Fini les pupitres alignés qui avaient vu s’affronter Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon, le plateau de LCI ressemblait lundi à un salon avec des fauteuils en rond. Les candidats, les uns en face des autres, se sont exprimés sur leurs propositions en veillant à se répondre sans s’interrompre. Au risque de rendre l’exercice monotone.
C’est que ni la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ni le patron des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ni l’ex-commissaire européen, Michel Barnier, et encore moins le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, et le maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), Philippe Juvin n’avaient intérêt à tirer le premier. Leur famille politique, désireuse de montrer un visage d’unité et d’apaisement après des années de clivages, ne leur aurait pas pardonné. Les adhérents voués à les distinguer lors d’un vote le 4 décembre auraient pu, aussi, en prendre ombrage.
Seule Valérie Pécresse s’est montrée, à certains moments, un peu plus pugnace, faisant, par exemple, remarquer à Eric Ciotti que sa proposition de taux unique d’impôt sur le revenu ferait perdre des recettes à l’Etat. Ou quand elle a interpellé Xavier Bertrand sur sa proposition de donner une « prime au travail », qu’elle ne juge pas assez efficace pour augmenter les salaires. Plus tard, elle reprochera à Michel Barnier de ne pas chiffrer ses propositions. Pas de prises de bec entre eux donc, mais des échanges un peu plus vifs avec les journalistes présents en plateau, David Pujadas et Ruth Elkrief les ayant rappelés à l’ordre à plusieurs reprises sur leur temps de parole ou leurs digressions.
Après un court début consacré au premier déplacement et à la première mesure de chacun s’il était élu président, le débat s’est ouvert sur les questions économiques avec des discussions assez techniques. Conscients de l’importance croissante du pouvoir d’achat, ils ont d’abord rivalisé de propositions pour augmenter les salaires. La suite de la soirée a été une succession de propositions allant quasiment toutes dans la même direction, sans que personne ne réussisse vraiment à se distinguer.
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